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Bougâa.C:Pour une bonne entente des auteurs et des critiques

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Bougâa.C:Pour une bonne entente des auteurs et des critiques Empty Re: Bougâa.C:Pour une bonne entente des auteurs et des critiques

Message par Ben Sam 04 Avr 2009, 19:38

@ zizou a écrit:Merci infiniment cher Said pour ce que tu as écris ici .

vraiment c'est interresant pour les membres de Bougâa.com de le lire

De rien mon cher Zizou, je suis à leur entiére disposition pour toutes questions concernant le(s) Forums en général.
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Bougâa.C:Pour une bonne entente des auteurs et des critiques Empty Re: Bougâa.C:Pour une bonne entente des auteurs et des critiques

Message par @ zizou Sam 04 Avr 2009, 13:18

Merci infiniment cher Said pour ce que tu as écris ici .

vraiment c'est interresant pour les membres de Bougâa.com de le lire
@ zizou
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Bougâa.C:Pour une bonne entente des auteurs et des critiques Empty Bougâa.C:Pour une bonne entente des auteurs et des critiques

Message par Ben Ven 03 Avr 2009, 21:00

Bougâa.com: Pour une bonne entente des auteurs et des critiques.

Parce que la richesse de ce forum tient à la qualité de l'interaction auteurs-critiques, une petite mise au point ne peut faire que du bien Exclamation


Depuis peut sur ce site, j’ai eu peu de raisons de me plaindre de la qualité humaine de ses membres. Généralement, malgré des accrochages localisés entre « clans », la civilité et le respect prévalent. Ouverts d’esprit, les Bougaistes point com, se montrent le plus souvent généreux.
Néanmoins, il arrive parfois, hélas, que des membres se montrent « légers » dans leur approche de la communication, et qu’ils blessent sans raison valable. Il nous arrive à tous d’avoir des mouvements d’impatience. Sachons néanmoins les maîtriser et n’en pas faire porter le fardeau à d’autres qui ont pour seul tort de s’exposer innocemment à nos jugements tout-puissants.
Aussi, à titre d’inscrit, comme de moment de réflexion, je vous propose de faire le point sur ce qu’implique d’abord l’acte de publier un texte ou un commentaire sur ce site, puis d’examiner de quelle manière la critique doit s’efforcer d’être une énergie positive.

Bien entendu, il ne s’agit que de mon point de vue, et je serai ravi de le voir alimenté, contesté, enrichi ou corrigé au gré de vos interventions.


I. S’exposer aux critiques.

Écrire, c’est montrer ce que l’on pense et ressent, a fortiori lorsque le texte est ensuite publié. C’est pourquoi il ne faut jamais perdre de vue que le texte est souvent une projection de son auteur et que toute attaque du texte est une attaque de l’auteur.

A. Se mettre en mots.

La démarche d’écriture, en général, n’est pas facile. Penser est naturel, alors qu’écrire demande un effort extraordinaire. Il faut revenir sur sa pensée, l’organiser, la mettre à l’épreuve d’un lecteur virtuel et, enfin, affronter la tâche prométhéenne de la mise en mots.
A ce propos, rappelons que la mise en mots requiert des compétences très pointues faces auxquelles nous sommes tous inégaux, que ce soit faute d’avoir reçu une formation efficace (vocabulaire, orthographe, grammaire, registres de langue…), ou bien que l’acte d’écrire lui-même nous renvoie à des difficultés sociales (timidité, peur du rejet…) ou psychologiques (manque de confiance en soi, peur de l’échec, blocage créatif…). Bref, écrire implique une prise de risques qui varie d’un individu à l’autre, mais qui demande toujours un effort et une implication particulière de l’auteur.
Ainsi, celui qui écrit se met en mots, représente sa pensée et donc un peu de lui-même en une série de lettres d’apparence anodine mais qui, chacune, est la projection de l’auteur. Chaque mot renvoie à un vécu, à un sentiment, une réflexion personnelle qui engage l’auteur à la fois à assumer la responsabilité de ses écrits (en cas d’erreurs ou de négligences) et à être impliqué dans la moindre parcelle de sens de son texte au point de s’identifier au grain du texte.


B. S’ouvrir aux autres.

Par conséquent, puisque l’acte d’écrire est si intime, qu’il implique une telle charge émotionnelle de l’auteur, publier est en soi s’exposer au regard de l’autre, se montrer dans toute sa nudité, s’offrir sans défense ou presque aux coups les plus fatals. Mais toujours cet acte d’ouverture implique la recherche d’une reconnaissance : publier, c’est vouloir être lu, et vouloir être lu, c’est vouloir se sentir exister, c’est vouloir entendre ou lire en retour qu’on nous reconnaît la qualité de semblable, membre d’une communauté d’humains pourvu des mêmes attributs, mais c’est aussi vouloir faire entendre ce petit écart particulier qui nous rend différent du voisin et qui fait la valeur des échanges et rencontres.
Autrement dit, publier est une façon de naître à la société pensante, à la communauté communicante.


C. Vouloir grandir.

A partir de cette naissance sociale, par laquelle on fait acte d’existence, la quête secondaire de la publication peut différer d’une personne à l’autre.
Certains rechercheront simplement l’intérêt du lecteur, une marque affective qui reconnaisse la particularité de l’effort.
D’autres seront plutôt motivés par l’envie de plaire, de distraire, et attendront en retour que les lecteurs leur renvoient leurs impressions, leur expriment les effets produits par le texte.
D’autres encore, parmi lesquels je me range sans hésitation, chercheront à partager leur expérience personnelle, leur vision d’un phénomène, dans le but double de répandre un regard particulier sur le monde et de l’enrichir en retour des remarques qui lui seront opposées.
D’autres enfin, notamment dans les textes de création littéraire, pourront se placer dans une optique de progression sur le chemin de l’écriture. Et c’est ce type de quête, plus encore que les autres, qui place l’auteur dans une position de fragilité, car il n’est rien de plus personnel qu’un écrit artistique dans lequel on met généralement plus de soi.


II. S’adonner aux critiques.

Critiquer, c’est donner son avis, éclairer une production exposée par un regard autre que celui de l’auteur. Critiquer, immanquablement, c’est donc proposer un jugement de la société sur l’œuvre de l’individu, et par extension sur l’individu lui-même. Aussi, il est important dans sa critique de faire preuve de diplomatie et, surtout, de générosité.

A. Entrer dans la démarche de l’auteur.

En effet, au vu des considérations sur les quêtes multiples des auteurs et leur implication plus ou moins grande dans leurs productions, il est important avant toute critique de comprendre la démarche de l’auteur. La première critique à émettre correspond donc à une réponse directe à la démarche proposée. Par exemple, un article argumentatif devra être évalué sur son efficacité argumentative. Un texte poétique, de même, sera évalué sur sa capacité à toucher le lecteur, à l’émouvoir. La première critique se doit donc d’être objective et partir du texte proposé.
Toutefois, il est évident que de même qu’on ne méprisera pas un CE2 pour son incapacité à accomplir des équations à inconnues et des commentaires composés, on ne peut juger la qualité d’un texte à partir d’une référence « professionnelle ». Bougâa.com, réunit des membres amateurs et généralement jeunes, donc en début de vie, en début de parcours, avec une expérience de la vie fatalement lacunaire. La critique ne pourra donc reprocher à un dyslexique ses erreurs d’orthographe, tout comme on ne saurait reprocher à un non-francophone de ne pas maîtriser parfaitement le français, ou à un non arabophone comme moi, de ne pas maitriser parfaitement l'arabe. De même, enfin, notamment dans la création littéraire et la réflexion philosophique, on ne peut condamner l’essai maladroit du débutant sous le prétexte que scientifiques et artistes l’écrasent de tout leur art et de tout leur savoir.


B. Exprimer ses goûts.

Passé la critique « objective » et diplomatique – c’est-à-dire répondant à la démarche de l’auteur -, il est naturel de vouloir exprimer son sentiment personnel. En effet, la critique objective de l’efficacité de la démarche de l’auteur ne suffit pas à épuiser l’intérêt de l’échange, et encore moins le désir d’expression et de savoir des intervenants.
Aussi, une seconde partie de la critique peut, de façon courtoise, porter sur l’intérêt propre que l’on porte à la démarche et aux thèmes choisis, ou bien sur le style. Là encore, il ne s’agit pas d’oublier la fragilité de l’auteur ni sa situation d’auteur. Un goût est personnel et n’engage que soi. Par exemple, condamner un poème de débutant sous le prétexte que le thème est banal et que les images sont des clichés de la littérature est un acte gratuit de stérilisation de la créativité de l’auteur : ce poème de débutant est sans doute le premier de l’auteur à explorer ces thèmes et images, et est par conséquent original dans le parcours de l’auteur.


C. Accompagner.

Enfin - et je m’adresse là aux moins nombreux et aux plus éclairés des Bougaiste point com -, l’accompagnement de l’auteur peut être proposé. Il n’est pas souhaité par tous les auteurs, naturellement, mais lorsqu’il est désiré, il implique là aussi de la mesure. Identifier objectivement un problème relève du premier type de critique ; qualifier ce problème de manière subjective – que cette subjectivité soit partagée ou non par un grand nombre de personnes – appartient au deuxième type de critique. Accompagner, cela va alors consister en des propositions concrètes de pistes à explorer, d’exemples, de « morceaux de style », de conseils de lectures…
Bien entendu, l’accompagnement n’est pas du ressort de tous, et il demande souvent un investissement plus important de la part du critique. Cela dit, il constitue le nec plus ultra de la critique, dans le sens ou il aboutit à ce qu’il y a de plus productif pour l’auteur.



Conclusion :

Pour conclure, je rappellerai donc plusieurs choses :

- écrire étant une prise de risques, le lecteur et critique se doit à lui-même et à l’auteur du texte critiqué la reconnaissance de l’effort particulier en faisant preuve d’un minimum de respect et de courtoisie ;
- chaque auteur étant à son propre niveau et dans sa propre dynamique sur sa conquête de l’écriture et du savoir, la critique se doit de faire preuve d’intelligence en partant de l’auteur, et non d’une valeur absolue ; en effet, plus l’écart mis en évidence sera grand entre le stade de développement exposé et celui exigé par le critique, et plus l’auteur, loin d’être stimulé par un défi trop grand, sera susceptible de découragement et de dépréciation de soi ;
- enfin, force est de constater que nous ne visons pas tous ni ne sommes capables de l’excellence, et cela vaut autant pour les auteurs orgueilleux que pour les critiques tyranniques : reste donc à faire de son mieux dans le respect du lecteur et de l’auteur.

Enfin, une conclusion sur ce sujet ne serait pas une conclusion si je n’abordais pas le problème des trolls, dont le site POURRAIS connaitre un pullulement les mois à venir– ils se reconnaîtront ^^ -. Pour ceux qui ne seraient pas au point quant à ces individus, il s’agit de membres virtuels, inscrits sous de fausses identités, cultivant parfois plusieurs identités-comptes, et dont les interventions se limitent exclusivement en des commentaires généralement provocateurs, l’intention de ces trolls étant uniquement de s’amuser aux dépens des membres « sincères » du site.
Il existe deux profils de trolls : les cultivés, qui prennent un malin plaisir à rabaisser tout membre qui leur tombe entre les yeux, et qui justifieraient en soi la mise au point ici présente, et les « demeurés » dont la seule ressource est la position extrême (le raciste, le violent, le trash…).
Aux premiers de ces trolls, à qui seuls je me donnerai la peine de répondre, je dirai juste que la culture ne fait pas l’intelligence et que, en référence à mes explications ci-dessus sur l’écriture et la critique, le droit à l’erreur est un droit fondamental et inaliénable de la liberté d’expression, et que ce droit n’implique pas un culte de la médiocrité, mais au contraire une liberté de progresser à son rythme, sans se voir opposer des obstacles insurmontables et désespérants, et sans se voir non plus humiliés par le premier frustré venu. Car en effet, l’humanité progressera en plus grand nombre si tous ses membres se sentent autorisés à emprunter une voie ascendante, alors que, en revanche, plus nombreux seront les recalés de l’esprit si la norme est cassante. On doit vouloir progresser par plaisir, et non parce qu’on s’y sentirait ou non autorisé par ses compétences plus ou moins supposées, plus ou moins reconnues, plus ou moins affirmées.
On ne naît pas parfait, on le devient, ou du moins on s’en approche.
Mais on ne s’épanouit qu’à son propre rythme.
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